lundi 10 novembre 2008

.I.

Allez-y, faites le test pour voir … Crayon, papier, tracez deux ovales puis un machin plus allongé au milieu … Ajoutez deux yeux vifs et un sourire jovial … Voilàààà, succès de foule garanti ! Tous les dessinateurs et cartoonistes du monde entier vous le diront, ça marche à tous les coups ! Et je sais de quoi je parle, ayant imaginé et dessiné les aventures improbables de deux personnages, Mister Zizi et Miss Fufure, il y a bien longtemps jadis, avant de me … dégonfler et d’abandonner le projet malgré l’insistance populaire. J’aurais pu me faire des couilles en or avec ce truc ! Le pochoir ci-contre, lui, ne manque pas de vigueur ! Trouvé à l’angle de l’avenue de la Toison d’Or et de la rue du Bosquet, il exulte … Son caractère rigolo et rebondi est d’ailleurs un parfait exemple de la facilité comique avec laquelle nous dissocions pénis et phallus, ce dernier étant la représentation du premier. Le phallus peut exister de façon parfaitement autonome, il a sa propre vie, alors que l’autre, là et las, est condamné à rester attaché au pubis mâle et a comme qui dirait plutôt intérêt à y rester. Notre vaillant ami est donc un pochoir phallique et non un pochoir pénien ! D’ailleurs le pochoir pénien (penis stencil) ne s’applique pas sur un mur … c’est un petit gabarit utilisé par les tatoueurs pour orner la … le … enfin, vous voyez, quoi, de certains clients. Evitez dès lors la confusion lors d’un repas de famille ! Terminons par une note historique en rappelant que du temps des romains (les vieux, de l’antiquité), il était fréquent d’orner l’entrée d’une demeure avec une représentation de pénis car ce faire portait chance à ses occupants. Mille mercis donc au pochoiriste de la zigounette pour amener la bonne chance aux bruxellois et bruxelloises. Ils en ont bien besoin par les temps qui courent.

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